mardi 31 mai 2016

J'AI RENCONTRE DES MUSICIENS "AU VERT" A DALLET

 ILS SONT QUATRE  GARS 

bien installés dans une grande maison du village. La passion musicale les a réunis voilà maintenant une année, porteurs d'un projet de création dans l'univers des sons électroniques.
"Vivre ainsi en collocation dans ce lieu est une formule qui permet de nous investir au maximum et à tout moment dans l'élaboration du projet musical que nos portons ensemble " me déclare NORSH l'initiateur de la démarche avant de poursuivre sur le choix de cette bâtisse dotée d'un grand sous sol avec une imposante isolation d'où ne s'échappe aucun son"
"Ainsi, respectueux de la tranquillité du voisinage nous y enveloppons notre musique, libérés de toute crainte de tapage"
Et lorsque, invité à visualiser les lieux, je pénètre dans ce qui fut autrefois un vaste cuvage vigneron quelle surprise de découvrir un agencement semblable à une scène de grands spectacles.
Alors les lumières s'agitent, les spots balayent la scène accompagnant les quatre musiciens rejoignant micros et instruments.

"Voilà, gazette de Dallet, vous entrez dans le grand projet NORSH.

Tout commence avec un autodidacte boulimique de sons électroniques.
Basé au milieux des volcans, ce clermontois de trente ans a expérimenté durant près de dix ans l'alchimie musicale avant de sortir son premier EP en 2015. 
Abordant dans un premier temps la scène au travers du néo métal – principalement comme chanteur- il peaufinera durant ce temps un projet solo tourné vers l'électro et l'indus qui sortira de l'ombre au Caveau des anges (Clermont-Ferrand) en 2013.
Norsh s'est depuis entouré d'un trio de musiciens issus de la scène rock/métal et opère une refonte de ses compositions, intégrant une formation rock.
Le fruit de ses expériences croisées c'est «Eyeesser», premier EP réalisé en 2014 ou Norsh nous propose un rock industriel puissant, parfois expérimental qui n'est pas sans rappeler Nine inch nail. Et c'est probablement ce qui arrive lorsqu'un fan d' Aphex twin et de Skinny puppy refuse de tourner le dos au « Néo » américain une fois la mode passée.
C'est bien de cela qu'il s'agit dans un premier opus mixé par David Husser (Depeche Mode, Indochine, LTNO...) et mastérisé par Adam Bastard (Radiohead, Ben Harper, Block Party...). Car au détour des nappes darks et des refrains faussement pop, entre les lignes de guitare massives martelées de rythmes industriels, c'est bien le spleen de Korn et le décalage synthétique d'un Mechanical animals de Manson que l'on retrouve ici au travers d'une forme plus libre, plus subtile. 
Après de longues expérimentations, au sortir de son creuset, Norsh révèle le son d'une génération. Mais d'une génération qui a grandi.

https://www.youtube.com/channel/UCgEgyze7wJ6jY1KDL4b1pgg