samedi 14 mai 2016

A LA GRENOUILLE de PERIGNAT es ALLIER


Bonne affluence pour la conférence sur la Batellerie d'Allier du dix septième au dix neuvième siècle  organisée par l'association La Sapinière er la Maison Grenouille.
Simone PERRON la conférencière passionnée  par ce domaine a livré au public attentif le résultat des ses recherches fructueuses.

AFFICHE GAGNANTE pour le public et les programmateurs des événements des soirées culturelles de la Maison Grenouille. 
 Pour l'AIR de DALLET 
Gilles Michel fait le récit de la soirée.
C'est avec passion, verve et un zeste de chauvinisme complaisant que Simone PERRON, de Brassac les Mines, professeur d'histoire, romancière et conférencière, a emmené la quarantaine de spectateurs de la Maison Grenouille à revivre cette épopée, tant humaine que technique, digne de romans d'aventures et illustrée par des maquettes de bateaux et une projection de photos d'archives.
Simone Perron a montré comment nos ancêtres utilisaient les rivières, dont l'Allier comme outil de transport. La rivière alors était couverte de barques, de bacs, et de bateaux, dont les célèbres « sapinières » typiquement auvergnates.
Nous avons été initiés à la construction et au « pilotage » de ces barques rustiques géantes de près de 30 m de long et 4 de large chargées de 50 tonnes de fret, vin, charbon, bois, fruits, céréales, pierre, couteaux fromages... gérés par des "voituriers par eau" et conduites par d'intrépides bateliers, "commis-facteurs", "boutavants" et autres "renforceurs", qui n'avaient rien à envier par leur courage et leur compétences aux loups de mer de l'époque; sapinières destinées à être démontées à l'arrivée et être vendues en tant que bois de chauffage ou de charpente. Ce phénomène entrainant l'industrie de leur construction : plus de 2000 exemplaires par an autour de Brassac.
L'économie de la France tenait en grande partie à ce commerce étrange, incertain, la maîtrise de ces aventuriers un peu fous, insoumis, bagarreurs, fiers, croyants en Dieu mais pas trop, une corporation à part, amoureuse de la rivière et les dangers physiques et financiers auxquels ils étaient confrontés, surtout les caprices de l'Allier qu'ils nommaient affectueusement « la folle »
Mais, le rentable chemin de fer, arrivé fin XIXème fera disparaître cette industrie fluviale en quelques années et l'oubli viendra discrètement poser son voile sur cette grande aventure ainsi que sur notre mémoire. Seul un regard curieux et attentif comme celui de Simonesait dénicher des traces, anneaux d'amarrage, ancre, noms de rues, cabanes, chapelles, ex-voto, qui sont les dernières preuves d'un monde disparu où des valeurs comme l'honneur, la confiance et la noblesse faisaient partie de l'esprit d'entreprise.
 La soirée a été agréablement cloturée par des chansons poétiques et engagées sur l'Allier et les saumons, composées et interprétées par le talentueux duo ADAGE dont la voix envoutante de Sylvie THEIS.

Vous pouvez retrouver les romans de Simone PERRON
- "Chantemerle, le couillon rouge" sur la batellerie d'Allier (Edition Les Monts D'Auvergne)
- "VICTORIA" sur la passementerie à Brassac (Edition Les Monts D'Auvergne)