vendredi 26 septembre 2014

QUAND DALLET VIVAIT LE BLUES suite et fin n°5

Le découragement...

Pas pour longtemps!...

Festival 1997. La menace orageuse a grondé tout l'après-midi sur le site en plein air du festival avant d'éclater subitement, balayant avec une violence extrême le podium et la scène, arrachant la sono et tous les réseaux électriques, renversant ou emportant sièges et matériel. C'est la désolation pour les organisateurs qui, les pieds dans l'eau, parcourent la zone sinistrée... Quelle guigne!... après tant d'efforts et de travail!.. Le moral de la "troupe" en prend un sacré  coup!...
Marin Poumérol chroniqueur au magazine ABS

 A l'heure du bilan, l'enthousiasme des festivaliers n'est plus de mise et l'engagement des uns et des autres pour continuer l'aventure n'est pas du tout certain. Il est alors convenu de repousser la tenue de la troisième édition du festival.
La mise en sommeil pendant une année d'ABCD se révélera une excellente thérapie, le capitaine Marin et ses matelots se retrouvant à l'issue, sur le pont, passion rallumée, énergie rétablie pour préparer le troisième festival de blues à Dallet oui mais... à la Salle Polyvalente.

Pendant une décennie, jusqu'en 2009, (apothéose  de  cette formidable aventure) chaque année, à la saison d'été reviendra un jour, une soirée, une nuit ou même un weekend, le temps pour la vénération du blues et tous ses styles: gospel, soul, jazz. Marin Poumérol pérégrinant dans la toile d'amitié qu'il a tissée lors de ses séjours aux USA avec le milieu artistique de Louisane, s'assurera le concours de têtes d'affiches au talent bien confirmé. Ainsi de grands bluesmen venus d'Amérique, se produiront sur une petite scène  nichée au fond de la France, à Dallet. Du pas souvent vu!...
UP Wilson
Dawn Tyler Watson
Dan Tyler Watson
Et à chaque fois les  médias salueront la gageure d'ABCD animée avec brio par Marin, devenu
musicologue dans le genre afro-américain. Pour juger de la pertinence de ses choix, citons au gré des plateaux proposés quelques "pointures": Big Joe Turner, Eugène Hidea Bridges,Larry Garner, vus en1996 et 1997, Phlippe Ménard et Good Old Boogie 1999, Bourbon Street 2000, Rolf Lott 2001, UP Wilson 2003, Dann Tyler Watson 2004, Maurice John Vaughn 2005 etc...
Et puis Missippi Heat, l'un des meilleurs groupes de Chicago animera la "dernière séance" du Festival de Blues de Dallet.
Une question Marin Poumerol, pourquoi cette fin  programmée du festival  alors que le public plébiscitait son existence par sa fréquentation soutenue ?
 "Pour raisons économiques tout simplement. Les cachets artistiques augmentant sans cesse, nous étions arrivés dans une impasse pour équilibrer le budget. La salle limitant le nombre de spectateurs, limitait nos ressources"

Marin Poumerol n'a pas lâché cette passion du blues qui l'habite. Vous pouvez le retrouver dans ses chroniques s'étalant sur plusieurs pages du luxueux magazine international ABS spécialiste de la musique afro américaine. clic sur www.absmag.fr 
Vous aurez aussi le plaisir de le suivre de temps en temps dans L'AIR DE DALLET nous présentant quelques bons bluesmen.