mercredi 20 mai 2015

Mur Allier Nature sur les TERRES DE MON ENFANCE

Le puy de  Pileyre dominant CHAURIAT
Dans les années 1950, j'ai parcouru de long en large, sur toutes ses pentes, ce Puy de Pileyre de la commune de Chauriat. Du printemps à l'automne, c'est en ces lieux que le soir après l'école communale, un quignon de pain et une barre de chocolat en poche, accompagné des écoliers  de mon âge, nous conduisions nos chèvres impatientes de brouter la végétation sauvage. Les orchidées fleurissaient elles à cette époque? Peut être...mais je n'ai jamais entendu les parents en parler, ni même nos instituteurs.
Alors aujourd'hui... J'écoute... je découvre et j'apprends...il est grandement temps ! JD.

Récit de Chris  Daval, photos de JC Leroi  Mur Allier Nature
Je découvre et j'apprends...

Ils sont venus de Royat, ou même de Gerzat ou de Durtol pour partir à la découverte des orchidées du puy de Pileyre en ce dimanche matin de soleil retrouvé.C'est finalement un groupe de 25 passionnés, ou allant le devenir....qui partit à l'assaut de la butte calcaire dominant Chauriat; les pelouses sèches qui s'étendent à l'ouest sont classées zone Natura 2000, zone protégée gérée par le conservatoire des espaces naturels d'Auvergne  .
En avant première un paysage à couper le souffle dans l'air pur du petit matin : les nuages encore présents dans le ciel ensoleillé se déplacent assez vivement, créant des zones d'ombre et de lumière sur les verts printaniers des collines avoisinantes, et ce jusqu'aux Monts Dore à l'horizon, splendide !
Entre ciel et terre, trônant au milieu de la pelouse, le groupe d'orchidées militaire est bien là, sans fanfare, pas besoin d'être au festival de Cannes pour être ainsi photographié sous toutes les coutures !
Les ophris, plus modestes, se font désirer... mais enfin débusquer, on avance prudemment, la zone est fragile, sensible au piétinement, fraîchement broutée à dessein par les ânes qui entretiennent la parcelle à certaines périodes; " ophris mouche ", " ophris bourdon ", orchidées au labelle imitant les insectes pour mieux les attirer et assurer leur reproduction.
Les " pourpres" sont au rendez-vous ainsi que les 2 espèces de " Céphalentères", les " pyramidales " sont encore en bouton, leur couleur rose intense commence à apparaître, la " good - year " dont on débusque les petites feuilles rampantes à l'orée du bois ne fleurira qu'en juillet.
Entrons dans le petit bois; c'est vrai qu'avec sa fraîcheur, sa végétation de conifères, ses zones d'ombre et de lumière, ses senteurs particulières de résine et le fait qu'on ne s'attend pas à y voir fleurir des orchidées..., ce petit bois a quelque chose d'indéfinissable, de magique ...
La " Pirole " est au rendez- vous, ce n'est pas une orchidée mais elle n'en n'est pas moins belle, la " neotie " orchidée brune, sans chlorophylle n'a pas refleuri cette année , on ne trouve que les hampes en graines de l'année dernière, mais un nouveau pied est découvert par les promeneurs attentifs.
C'est le domaine des blaireaux, on découvre le chantier impressionnant du creusement récent d'une entrée de galerie, un travail ardu réalisé grâce à leurs pattes trapues munies de grosses griffes.
Encore des orchidées, il faudra revenir dans une quinzaine de jours pour voir les " Cephalenthéres rouges " fleuries, et les " Epipactis " bien plus tard. 
Toute chose agréable ayant une fin, et, en parlant de "faim ", il est midi... Le temps de partager le jus de pomme de l'Amitié avec Mur-Allier nature, de promettre que l'on viendra l'an prochain découvrir les orchidées du Puy de mur, la matinée " entre ciel et terre " est déjà terminée, pas moins 13 espèces entrevues cette année