vendredi 6 octobre 2017

LA SAGA ESCOT VASSON BOULANGERS

 4 GÉNÉRATIONS ONT " FAIT DU PAIN "A DALLET CHEZ CLAUDE ET MARYSE ESCOT


DALLET CE MATIN
Il est 4 heures et je n'ai plus sommeil
La tour Eiffel a froid aux pieds
L´Arc de Triomphe est ranimé
Et l´Obélisque est bien dressé
Entre la nuit et la journée


Il est cinq heures
Dallet roupille....
J'arrive au fournil
Chez Claude Escot
C'est pas trop tôt
Le café est chaud
Et les croissants
Sont bien tentants

L'AIR DE DALLET a rendu visite à la boulangerie pâtisserie de  Claude et Maryse ESCOT- frère et soeur-
qui en sont les exploitants de la 4ème génération.  à suivre...



LA SAGA VASSON/ESCOT suite

 UN BON PAIN le matin s'élabore toute la nuit, c'est sa garantie.

Il est cinq heures, j'arrive sur la place du village. Hormis l'horloge qui vient d'égrener l'avance du temps, aucun bruit,  aucun  passage de vie, pour  animer , sous les lux de l'éclairage public, cet espace semblable  jusqu'au lever du jour, à la séance débutante d'un vaste site de luminothérapie..
Claude ESCOT
Il faut s"approcher très près des persiennes closes du bâtiment, portant enseigne "Boulangerie Pâtisserie ", pour découvrir qu'une des plus emblématique  activité,  la fabrication du pain, s'y déroule orchestrée par la baguette du quatrième maestro en charge du pupitre depuis son existence.


.Un toc sur la persienne et  Claude Escot m'invite à entrer. Un chaleur assez agréable,compte tenu de la température extérieure, m'enveloppe chargée de l'odeur si caractéristique des fournils.
Un café fumant, accompagné d'un croissant tout juste sorti du four - exceptionnel accord de saveurs-  gentiment proposé. par Claude.me délecte.!

Les fameuses souris...
Nous échangeons les premiers propos, notamment cette rare filiation de 4 générations à se transmettre le flambeau du fournil.
" C'était une évolution inéluctable dans ces temps là. Pas question de choisir un autre métier .On recevait un apprentissage de son père pour prendre la suite" me livre Claude ."Pour ma part, j'ai du fréquenter en plus et assidûment les écoles du métier pour acquérir connaissances et savoir faire.afin de répondre aux attentes nouvelles du consommateur, et de développer le rayon pâtisserie chocolaterie de la boutique"  


5 heures 10


Maryse
Il est maintenant temps de suivre Claude toute cette seconde partie de la nuit, moment que j'appellerais le temps de la cuisson  .Depuis son arrivée au fournil à une heure ce matin , il a oeuvré aux fabrications des différentes pâtes de ses productions (baguette, pain 400g, grande ou petite couronne,  campagne,levain, spéciaux etc..) Le très bon équipement  matériel du fournil  permet à notre artisan de s'affranchir des taches mécaniques et   d'assurer seul  l'importante cuisson qui chaque jour est commercialisée au magasin par Maryse sa soeur.

À  goûter absolument !
Signalons aux nouveaux dalletous, la fabrication véritablement maison selon la recette léguée par la première génération, ces petits gâteaux secs "du boulanger" que les gourmets  conseillent en accompagnement d'un bon café, ou fourrés de crème au chocolat. Quelques anciens vignerons affirment qu'ils ont été crées pour faire trempette dans un bon verre de vin, libérant ainsi le maximum de saveurs.

6 heures

 Maryse n'est pas en retard ! nous l'entendons préparer sa boutique, réceptionner la presse, astiquer et ordonner les meubles vitrine qu'elle va remplir des fabrications " maison" qui se terminent  Et si la bonne entente  frère et soeur est une évidence, Maryse oublie la filiation pour  réceptionner  avec l'exigence
du client, pâtisseries,sucrées ou salées,  viennoiseries  élaborées par Claude en attendant la levée naturelle complète des pains..Rappelons qu'en ces lieux il n'y a pas de pâtes congelées ou précuites ! Les fabrications sont traditionnelles, imprégnées de tout le savoir faire de l'artisan



Enfournement des pâtes .


Le temps de levée du pain est terminé. Le four est bien chaud, Claude va démarrer la cuisson.
Baguettes, couronnes et autres formes vont par l'intermédiaire d'un tapis chargeur s'entasser dans l'immense four. Au passage Claude scarifiera  d'un geste précis et rapide chaque élément.
Maintenant une attention extrême est de rigueur. La montre n'est pas suffisante pour décider du bon moment du défournement. C'est le coup d'oeil permanent et le métier du boulanger qui juge en dernier ressort si le pain a pris sa meilleure croute pour la satisfaction du client.

7 heures vont sonner. Le pain est cuit. Il embaume le magasin.
Maryse a déjà servi les premiers clients. Je regarde Claude qui maintenant range le fournil méthodiquement ,chaque chose à sa place.Sa journée de travail est terminée Nous allons boire un dernier café .avant de quitter ce mythique fournil.aux quatre générations, qui  vit encore parce qu'un homme aime son métier , acceptant ses dures contraintes  et sa pénibilité..
Bonne nuit Claude ...et merci pour ton accueil.

Sur mon chemin de retour, allez savoir pourquoi, il me revient en mémoire l'histoire que Fernand Raynaud racontait sur le boulanger du village........